Certains facteurs sont connus pour favoriser l’apparition de crises hémorroïdaires. On distingue les causes physiologiques des causes externes, c’est-à-dire liées au mode de vie. Voici la liste des facteurs favorisant les hémorroïdes.
La crise hémorroïdaire survient quand les hémorroïdes gonflent à cause d’une dilatation excessive des vaisseaux sanguins qui se trouvent à l’intérieur. On sait que deux causes physiologiques prédisposent à la maladie hémorroïdaire. Celle-ci touche plus fréquemment les personnes qui présentent :
- un problème vasculaire dans la zone anale : le sang stagne dans le réseau veineux augmentant la pression dans les vaisseaux sanguins des hémorroïdes ce qui favorise l’apparition de caillots1.
- un problème mécanique : la laxité des tissus de soutien des hémorroïdes est trop importante, rendant les hémorroïdes plus fragiles au moindre effort de poussée et favorisant leur extériorisation1.
Outre ces causes anatomiques, d’autres facteurs connus peuvent déclencher une crise hémorroïdaire.
Les troubles du transit intestinal
La constipation et la diarrhée peuvent provoquer une crise hémorroïdaire. La constipation est la première cause de la maladie hémorroïdaire2. Elle entraîne des efforts de poussée répétés pour évacuer les selles. Cela favorise la descente des hémorroïdes dans le canal anal et a fortiori leur extériorisation. De plus, la poussée fragilise les vaisseaux sanguins de la zone anale augmentant le risque de saignements.
On en parle moins mais la diarrhée est aussi un facteur déclenchant de la crise hémorroïdaire par un phénomène irritatif3.
En cas de maladie hémorroïdaire, la mise en place de mesures hygiéno-diététiques est conseillée : manger des aliments riches en fibres, boire de l’eau minérale enrichie en magnésium.
Une alimentation riche en fibres et une bonne hydratation diminuent le risque de crise hémorroïdaire. En effet, l’eau et les fibres rendent les selles plus molles et humides facilitant ainsi leur évacuation.
Les efforts physiques
Certains sports et activités qui contraignent à soulever des objets lourds et/ou sollicitent la région anale peuvent favoriser l’apparition de crises hémorroïdaires. Par exemple, le cyclisme est une activité qui expose aux crises hémorroïdaires car en pédalant de façon continue, le cycliste effectue des frottements et des pressions du fessier sur la selle4. On pense aussi à l’équitation ou encore la moto. La pratique de la musculation à un haut niveau peut aussi fragiliser les hémorroïdes car les muscles de l’anus sont soumis à d’importantes tensions.
La grossesse, l’accouchement et la période du post-partum
La maladie hémorroïdaire est fréquente chez la femme enceinte. Elle concernerait même 20% des femmes durant la période du post-partum5. Pendant la grossesse, l’hyperpression vasculaire (notamment au dernier trimestre), la compression des veines de l’abdomen par l’utérus, le relâchement des tissus de soutien des hémorroïdes sous l’effet des hormones et la constipation sont autant de facteurs qui augmentent le risque de crise hémorroïdaire.
La période du post-partum est aussi propice à la survenue d’un prolapsus des hémorroïdes internes. En effet, les efforts de poussée pour expulser le bébé peuvent fragiliser les hémorroïdes surtout si l’accouchement est tardif et que le nouveau-né est gros5.
La consommation d’alcool et de plats épicés
La consommation excessive d’alcool, de thé, de café mais aussi les aliments épicés peuvent provoquer une irritation des muqueuses qui tapissent le canal anal et déclencher une crise hémorroïdaire. Il est donc nécessaire de surveiller son alimentation en cas de crises fréquentes.
La sédentarité
En favorisant la position assise de façon prolongée, la sédentarité augmente le risque de crise hémorroïdaire. Les métiers qui imposent d’être assis ou debout quasi tout le temps sont également particulièrement exposés aux hémorroïdes. Le fait de rester dans une même position favorise la stase veineuse (stagnation du sang dans le bas du corps).
Le surpoids et l’obésité
Tout comme la constipation et la position assise prolongée, le surpoids et l’obésité augmentent la pression abdominale sur les veines situées près de l’anus.
D’autres facteurs moins connus peuvent déclencher une crise hémorroïdaire : la période des règles, le stress et certains médicaments (certains laxatifs et suppositoires utilisés dans la constipation). Enfin, un terrain familial propice est souvent retrouvé6 chez les personnes sujettes aux hémorroïdes.
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SNFGE (2018). Hémorroïdes. Consulté le 30/03 sur https://www.snfge.org/content/hemorroides
- Vidal (2020). Les causes des hémorroïdes. Consulté le 30/03/2021 sur https://www.vidal.fr/maladies/coeur-circulation-veines/hemorroides/causes-complications.html
- Ameli (2021). Hémorroïdes : définition, facteurs favorisants et symptômes. Consulté le 30/03/2021 sur https://www.ameli.fr/aube/assure/sante/themes/hemorroides/definition-facteurs-favorisants-symptomes
- Clinique-drouot (2018). Sport et hémorroïdes : qui est concerné et comment y faire face ? Consulté le 30/03/2021 sur https://www.clinique-drouot.com/sport-hemorroides/
- SNFCP (2020). Hémorroïdes et grossesse. Consulté le 30/03/2021 sur https://www.snfcp.org/informations-maladies/hemorroides/hemorroides-et-grossesse/
- SNFCP (2018). Les hémorroïdes. Consulté le 30/03/2021 sur https://www.snfcp.org/informations-maladies/hemorroides/les-hemorroides/