Les personnes à risque

Certaines catégories de personnes ont plus de risque de souffrir d’une crise d’hémorroïdes que d’autres, de par leur métier ou leur mode de vie par exemple. 

Les personnes atteintes de constipation régulière

La constipation est la première cause de la crise hémorroïdaire1. Elle implique des efforts de poussée lors de la défécation qui mettent à rude épreuve les hémorroïdes. En poussant de façon répétée au moment d’évacuer les selles, les personnes atteintes de constipation régulière peuvent provoquer une descente des hémorroïdes internes dans le canal anal et leur extériorisation par l’anus. En outre, les vaisseaux sanguins contenus dans les hémorroïdes sont fragilisés et peuvent provoquer des saignements.

Particulièrement vulnérables face à la maladie hémorroïdaire, les personnes sujettes à la constipation régulière peuvent la prévenir en mettant en place des mesures hygiéno-diététiques visant à ramollir les selles et faciliter leur évacuation : avoir une alimentation riche en fibres, boire beaucoup d’eau, ne pas rester trop longtemps assis sur les toilettes.

Les personnes âgées de 45 ans et plus

Plusieurs études ont montré que les crises hémorroïdaires touchaient davantage les adultes  de 45 ans et plus, et le plus souvent les femmes. Une enquête3 menée en 2002 sur plus de 1000 personnes révélait que parmi les individus ayant souffert de problèmes hémorroïdaires dans les 12 derniers mois, soit 8% des personnes interrogées, 10% étaient des femmes (contre 6% d’hommes). Dans ce groupe 10% avaient 45 ans ou plus (contre 6% pour les moins de 45 ans). Les problèmes hémorroïdaires ont tendance à commencer vers la trentaine et leur fréquence augmente jusqu’à 60 ans pour ensuite décroitre. Chez le sujet jeune, le problème le plus souvent rencontré est la thrombose externe tandis que chez le sujet âgé il s’agit du prolapsus des hémorroïdes internes (les hémorroïdes internes ressortent pas l’anus).

Les personnes qui pratiquent une activité physique qui fragilise les hémorroïdes

Certains sports augmentent le risque de problèmes hémorroïdaires. Le sport le plus susceptible de provoquer des crises hémorroïdaires est le cyclisme4 (pratique régulière). Ce sport sollicite de façon continue la zone anale et péri-anale à cause des frottements et des pressions typiques que le cycliste effectue sur la selle. De façon générale, toutes les personnes qui pratiquent des sports qui impliquent une pression importante et prolongée au niveau de l’anus ont plus de risque de souffrir d’hémorroïdes. On pense à l’équitation ou encore à la musculation de haut niveau.

Les femmes

Les femmes étant plus touchées par la constipation que les hommes, elles sont de ce fait plus exposées au risque de crise hémorroïdaire. Mais ce n’est pas tout, certaines périodes de la vie d’une femme sont plus propices à la survenue de crise hémorroïdaires :

  • la grossesse. La maladie hémorroïdaire touche 8 à 38% des femmes enceintes2. En cause, la constipation et le relâchement des tissus de soutien des hémorroïdes sous l’effet des hormones. Pendant la grossesse, l’utérus volumineux exerce une pression sur les veines de l’abdomen, un autre facteur de risque de crise hémorroïdaire.
  • l’accouchement et le post-partum. Après un accouchement, 20% des femmes vont souffrir de symptômes hémorroïdaires. Les efforts de poussée pour expulser le bébé favorisent la survenue de prolapsus des hémorroïdes internes, notamment s’il s’agit d’un accouchement tardif et que le bébé est gros.
  • les règles. En effet, des facteurs hormonaux pourraient intervenir si on en juge par l’existence de récepteurs hormonaux au niveau des coussinets hémorroïdaires et par la plus grande fréquence des poussées hémorroïdaires en période prémenstruelle chez la femme5.

Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie hémorroïdaire

Certaines familles sont plus exposées aux crises hémorroïdaires que d’autres. En cause, des prédispositions génétiques à ce type de problème tels qu’un problème vasculaire dans la zone anale et une laxité des tissus de soutien des hémorroïdes les rendant plus fragiles au moindre effort de poussée.

Les personnes sédentaires

Le manque d’activité physique et la position assise ou debout prolongée sont des facteurs déclenchant de la crise hémorroïdaire. Ils favorisent la stase veineuse, c’est-à-dire la stagnation du sang dans le bas du corps et indirectement la dilatation des veines situées près de l’anus. Les personnes exerçant un métier en position assise ou debout prolongée sont donc particulièrement exposées aux crises hémorroïdaires.

Les personnes obèses ou en surpoids

Tout comme la sédentarité, la pression abdominale liée au surpoids et à l’obésité favorise la dilatation des veines situées près de l’anus. 

  1. Vidal (2020). Les causes des hémorroïdes. Consulté le 30/03/2021 sur https://www.vidal.fr/maladies/coeur-circulation-veines/hemorroides/causes-complications.html
  2. SNFCP (2020). Hémorroïdes et grossesse. Consulté le 30/03/2021 sur https://www.snfcp.org/informations-maladies/hemorroides/hemorroides-et-grossesse/
  3. Prévalence et profil des individus ayant (eu) des problèmes d’hémorroïdes, rapport Taylor Nelson Sofres, (2002).
  4. Clinique-drouot (2018). Sport et hémorroïdes : qui est concerné et comment y faire face ? Consulté le 30/03/2021 sur https://www.clinique-drouot.com/sport-hemorroides/
  5. SNFCP (2021) FAQ Hémorroïdes, Quel facteur déclenche une crise hémorroïdaire lors d’un accouchement ? Consulté le 30/03/2021 sur https://www.snfcp.org/informations-maladies/hemorroides/faq-hemorroides/